Témoignages
Être un(e) SLUT(e) c'est se munir d'objets d'autodéfense, mais surtout faire partie d'une communauté unie qui témoignage de ses expériences de harcèlement de rue et qui soutient les témoignages des autres en les partageant. Cette communauté s'instaure et se développe sur le site SLUT(e) et ses réseaux sociaux.
"Je rentre de soirée, je prends le tram, je vais m’asseoir et un mec se plante à 10cm de mon visage"
Je rentrais de soirée chez moi toute seule, j'ai pris le tram. Il n'y avait pas grand monde à l’intérieur, j’avais 1 écouteur sur 2 (on connait toutes la technique), je vais m’assoir et un mec s'est planté à 10cm de mon visage. Il commençait à me parler, je ne comprenais rien, je ne répondais pas et tournais la tête, mais le mec continuait. J'étais de plus en plus mal à l’aise, mais heureusement un mec est monté à la station d'après. Du coup, le mec qui me faisait chier s'est ravisé en le voyant et est sorti du tram. Plus de peur que de mal". Océane, 22 ans.
Je témoigne
"Ils m'ont insulté et m'ont craché dessus dans le dos".
J’étais dans le métro et il y avait deux mecs qui ne faisaient que me regarder (tu sens les regards insistants de gros lourds). En sortant du métro je trace parce que je savais qu’ils allaient me souler. Ça n'a pas loupé ils m’ont suivi donc je traçais de plus en plus vite tout le long c’était ponctué de « oh arrête toi !! » et « t’es célib ??? » ou encore « oh mademoiselle t’as un snap ??? » je ne me retournais pas jusqu’au moment où ils sont arrivés à ma hauteur ils m’ont tiré le bras en me disant « t’entends pas qu’on te parle ? » je leur ai dit « mais vous voyez bien que j’ai pas envie de vous parler c’est bon lâchez moi !! » et là ils m'ont insulté donc je me suis barrée et ils m'ont craché dessus dans le dos. Heureusement que la sœur de mon copain était descendue parce que je l’avais prévenue par message et elle les a engueulé sinon je sais pas comment ça aurait fini. Solène, 22 ans.
Je témoigne
« L’homme me menace violemment en me demandant toutes mes affaires. J’ai été obligé de lui donner mon téléphone et toutes mes affaires de valeur que j’avais sur moi ».
J’étais sur le quai d’une gare. Je n’avais plus de batterie sur mon téléphone et j’avais besoin d’appeler mon ami pour qu’il vienne me chercher après avoir pris le train. Je demandais aux gens de me laisser leur téléphone pour passer un appel. Personne ne voulait et un homme est venu me proposer son téléphone. Il m’explique que sa femme est au bout du quai et qu’elle pourra me laisser passer un coup de fil avec son téléphone. Je le suis jusqu’au bout du quai où il n’y a quasiment plus personne. C’est à ce moment-là que je comprends ce qu’il se passe. L’homme me dit de lui donner toutes mes affaires. Au début je ne voulais pas puis il me menace et se montre violent avec moi. J’ai été obligé de lui donner mon téléphone ainsi que toutes les affaires de valeur que j’avais sur moi. Il est parti en courant avec toutes mes affaires en main. Anonyme.
Je témoigne
"Je me suis fait suivre pendant une quinzaine de minutes par un homme".
Pour rentrer du travail j’avais pour habitude de faire le trajet à pied. Mais un jour, il faisait nuit, je me suis fait suivre pendant une quinzaine de minutes par un homme. Il ne me lâchait plus, n’arrêtait pas de me parler et insistait pour me raccompagner. Même en lui disant que je n’avais pas envie, c'était impossible de le faire partir. Il ne voulait pas partir sans mon numéro. Il a fini par me suivre, jusqu’à mon ascenseur (je peux le prendre de l’extérieur). J’ai dû attendre que quelqu’un de mon immeuble arrive pour rentrer en même temps que lui, puis monter à un autre étage que le mien pour ne pas qu’il voit à quel étage je m’arrêtais. Depuis je ne fais plus mes trajets à pied. Mélissa, 22 ans.
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"4 gars m’ont bloqué la route contre un mur".
Un jour je rentrais il faisait à peine nuit et 4 gars m’ont bloqué la route contre un mur et ont commencé à me dire que j’étais bonne tout en essayant de me toucher un peu. J’ai réussi à partir quand l'un d’entre eux a essayer de mettre sa main dans la poche de ma veste (au niveau de mes seins) pour me voler un truc. Ugoline, 21 ans.
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